Historiens et géographes arabes du xème siècle
Introduction :
Au Xème siècle, sous le règne des khalifes Abbassides, le monde arabo-musulman est à son apogée. L'Empire de l'Islam s'étend de l'Espagne jusqu'au confins du Khurasân. La culture arabe est en plein essor. Avec l'expension du monde arabe, les régions anciennement hellénisées ont été une source inépuisable d'ouvrages de l'Antiquité, que les savants arabes purent consulter, et surtout traduire. En effet la langue arabe, la langue de l'Islam, est commune à tout l'empire, elle a donc été un facteur déterminant dans la diffusion des connaissances Antiques.
La traduction de ces ouvrages ouvre le premier essor de la culture scientifique arabe sous la dynastie des Omeyyades à Damas. Puis sous les premiers khalifes Abbassides à Bagdad. A partir du Xème siècle, la langue arabe n'est plus un simple outil de transmission de la pensée grecque, elle apporte ses propres innovations. Cette période est connu comme l'âge d'or des sciences arabes.
Tout les domaines scientifiques sont étudiés notamment l'histoire et la géographie, qui sont les thèmes du corpus documentaire soumis à notre étude.
Le premier texte est un extrait de l'introduction ou préambule de l'oeuvre La meilleure répartition pour la connaissance des provinces ( Ahsan at-Taqasim fi Ma`rifat il-Aqalim) écrite par Al-Muqaddasî et traduite de l'arabe par André Miquel. Al-Muqaddasî était un voyageur et géographe arabe né à Jérusalem en 945 ou 946. Il reçu une solide éducation traditionnelle en Palestine, terre qui quitta adolescent pour entreprendre de nombreux voyages, principalement dans la partie orientale du monde musulman. Il rédigea son oeuvre principale ( La meilleure répartition pour la connaissance des provinces) en 975 à Shīrāz.
Le second texte est un extrait de l'oeuvre monumentale d'Al-Mas'ûdî, Les prairies d'or et les mines de joyaux, texte traduit de l'arabe au français par Ch. Barbier de Meynard et A. Pavet de Courteille.