Hitler
Porté à la tête de l’Allemagne par le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) qu’il reprend en 1921, il devient chancelier du Reich le 30 janvier 1933, puis se fait plébisciter en 1934 comme président, titre qu’il délaisse pour celui de Führer (« guide »). Sa politique expansionniste est à l'origine du volet européen de la Seconde Guerre mondiale, pendant lequel il fait perpétrer de très nombreux crimes contre l’humanité, dont la Shoah reste le plus marquant.
L’ampleur sans précédent des destructions, des pillages et des crimes de masse dont il est le responsable, tout comme le racisme radical singularisant sa doctrine et l'inhumanité exceptionnelle des traitements infligés à ses victimes lui ont valu d'être considéré de manière particulièrement négative par l'historiographie, par la mémoire collective et par la culture populaire en général. Son nom et sa personne font généralement figure de symboles répulsifs. Devenu orphelin, vivant d’une petite bourse d'étude, il échoue par deux fois à l’examen d’entrée de l’Académie des Beaux-Arts de Vienne en 1907 et le 8 octobre 1908. Une rumeur récurrente prétend que Hitler était seulement peintre en bâtiment ; une caricature féroce de Sennep a peut-être contribué à ancrer la légende. Il a en fait laissé des aquarelles, estimées au nombre de 2 000, certes sans génie particulier, mais qui témoignent, au moins, du fait qu’il était capable d’en peindre et qu’il possédait en tout cas de très bonnes bases dans cette technique. En revanche, pendant ses années de « galère » après avoir échoué à l’examen d’entrée aux Beaux-Arts, Hitler occupa un emploi de manœuvre, comme il l’a mentionné dans Mein Kampf.