Horace de Corneille
Le héros cornélien aspire à la plus complète réalisation de lui-même, dans le bien en général mais parfois dans le mal. C'est une âme forte, à la personnalité puissante, en qui nulle médiocrité ne subsiste et qui, atteint à une parfaite unité. Ce héros parle en général volontiers de sa gloire, forme passionnée de l'honneur ; il s'agit donc surtout de ne pas déchoir à l'idée qu'il se fait de lui-même et c'est la raison qui lui permet d'assumer librement et souverainement ses actes.
Quelles différentes facettes du héros tragique Corneille oppose t-il dans Horace?
I Des héros patriotiques
Horace, personnage principal de la pièce, se distingue dés le début par son patriotisme, son héroïsme envers une situation ou il se doit de faire un choix apparemment « cornélien » (cad qui oppose la raison aux sentiments). Le dilemme auquel il se retrouve confronté lui impose un choix dramatiquement simple : fuir ou combattre. Pas un instant, il n’envisage de manquer à son devoir. Pour lui, combattre pour Rome est un devoir «saint et sacré» (v. 497). Ce sont le roi et les dieux qui décident : au devoir militaire, s’ajoute le devoir religieux. Le fait d’être désigné fait que son destin personnel se mêle à la destinée de Rome. Il n’est plus Horace, il est Rome.
À partir du moment où Horace est choisi pour vaincre, il doit se préparer mentalement, quitte à faire preuve de dureté : « la solide vertu dont je fais vanité/n’admet point de faiblesse avec sa fermeté » (v. 485, 486). Horace apparait dès lors comme un héros qui se sacrifie à une cause qui lui est supérieure, il aspire à un idéal et à la gloire, c’est un être magnanime Par le combat contre les Curiaces, Horace, sur les