Huis Clos, J-P Sartre :scène1

Intro : Cette page appartient à la scène d’exposition. Le spectateur assiste à l’installation de Garcin en enfer, sous le regard blasé et sarcastique du garçon d’étage. On assiste également aux premières tentatives effectuées pas Garcin pour savoir ce qui l’attend, on comprendre le fonctionnement du mécanisme infernale. Dans cette entreprise de définition de ses futures conditions de vie, ce dernier s’appuie tantôt sur ses propres ressources intellectuelles, tantôt sur l’aide que lui fournissent les réponses du garçon à ses questions. Nous mettrons en évidence le caractère tendu et difficile du dialogue,

Un dialogue tendu et difficil
A) Un dialogue tendu
1) La désinvolture du garçon

Sachant à quoi s’en tenir, sur les raisons qui explique la présence de ces clients en enfer, le garçon à tendance à traiter Garcin avec une certaine supériorité désinvolte.
D ‘entré de jeu, il se départi de son devoir de réserve et se permet une appréciation déplacée avec l’exclamation ≪que vous êtes romanesque≫ (l.2).
La question de Garcin ≪Fait-il jour ?≫ (l.42) s’attire, de la part du garçon, une observation ironique : ≪vous voyez bien≫ (l.44)la réponse lui apparaît évidente ; la question est donc stupide.
On trouve également la didascalie ≪le garçon ironique≫ : le personnage conteste le choix du verbe vivre, inapproprié à la situation et qui lui apparait comme un délit criant de la réalité.

2) La riposte de Garcin

En dépit de sa situation humiliante, Garcin refuse de se laisser dominer par le garçon : il cherche à rétablir l’équilibre, à s’imposer face à son interlocuteur.

a) Un style injonctif (impératif)

L’emploie récurrent de la modalité impérative traduit un autoritarisme de façade (l.4, l.10, l.17, l.31, l.34)

b) Une familiarité méprisante

Garcin à horreur qu’on lui manque de respect : il coupe court aux remarques déplacées du garçon