Illusions perdues
Il s’agit d’une pièce qui s’intitule Le roi se meurt, une pièce de théâtre mettant en scène un roi sur le point de mourir, avec à son chevet, sa première et sa deuxième femme, ainsi qu’une infirmière. Le roi s’inquiète parce qu’il sait que peu de temps après sa mort, tout le monde l’aura oublié.
Nous allons voir dans un premier temps comment le personnage sombre dans la folie, et dans un deuxième temps, quelle vision celui-ci a de la mort.
I. La folie du personnage.
A l’approche de sa mort, le personnage Bérenger se pose des questions sur la mort. Ce qui, aussi, d’un autre côté, lui fait tenir des propos semblables à ceux d’un fou. Peut-être finit-il, d’ailleurs par vraiment sombrer dans la folie ?
Tout d’abord, on ne sait pas trop ce qu’il veut. Il refuse tous les rituels de la mort. Il veut être conservé dans des bras, ce qui est impossible, surtout pour un mort. Dans un sens, en refusant tous ces rituels, il refuse de mourir. De ce fait, on a l’impression qu’il ne parle que d’un futur proche dans lequel il sera toujours vivant : il veut être immortel. Ce souhait est semblable à un caprice d’enfant, un caprice impossible. Comme vouloir ne jamais être oublié : « mon image dans tous les ministères » .Pourtant, tout le monde ou presque, finit ou finira par l’être. Nous avons affaire à un paradoxe : un roi au bout de sa vie, mais fais des caprices d’enfants. Il veut retourner en enfance. Ce qui est totalement irrationel. Mais nous allons voir qu’il montre des signes flagrants de sa folie. Bérenger ne sait pas ce qu’il veut. Il passe du « je veux » au « je ne veux pas », puis repasse au « je veux ». Ce qui montre vraiment le non-sens du personnage. On assiste à de nombreuses répétitions ce qui accentue sa folie. Comme ligne 8 à 10, la répétition de « tous ». Ou encore ce « nom » qui revient constamment lignes 12 et 13. Cette