Immunophenotypage
Immunophénotypage :
L’immunophénotypage par cytométrie en flux (CMF) permet d’étudier à haut débit, par immunofluorescence, toute préparation cellulaire en suspension et en premier lieu le sang. Les antigènes exprimés par une cellule (« CD » : Cluster of Differentiation) permettent de la caractériser à l’aide d’anticorps couplés à des fluorochromes. Certaines structures cellulaires peuvent également être mises en évidence directement, sans anticorps.
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technique et applications en biologie
Aspects technologiques
L’immunophénotypage est le plus souvent réalisé sur un prélèvement sanguin mais peut l’être également sur de la moelle osseuse, des liquides d’épanchements divers, du LCR, ou sur toute suspension cellulaire, sous réserve des contraintes de conservation des cellules dans ces divers milieux. L’échantillon est mis en contact avec un panel d’anticorps adapté à la pathologie recherchée, marqués par des fluorochromes. Différentes étapes de lyse des hématies, de perméabilisation peuvent être mises en œuvre. Le cytomètre dispose d’un système de fluidique permettant l’alignement des cellules dans un liquide de gaine, et leur passage une par une devant des lasers et des détecteurs de fluorescence (photomultiplicateurs). Classiquement, quelques dizaines à quelques centaines de milliers de cellules sont analysées pour chaque échantillon. Les cytomètres actuels de routine permettent de détecter jusqu’à 10 fluorescences ou « couleurs » différentes, auxquelles s’ajoutent la taille et la structure pour chaque cellule analysée. Des logiciels permettent l’exploitation de ces nombreuses données sous formes de graphiques ou cytogrammes représentant l’intensité de fluorescence des cellules pour chaque paramètre. Les profils d’expressions permettent l’identification des sous-populations cellulaires d’intérêt. Exemple d’un cytogramme conditionné sur les lymphocytes : les cellules B sont CD19+ et CD3- ; les cellules T sont CD3+ et CD19- ; les cellules NK sont