Impôt et finances sous l'ancien régime
La paysannerie constitue la majorité, soit plus de 85% de la population (estimée) d'environ 13 millions de personnes au début du XVIème, et de 15 millions à sa fin. Elle retombe ensuite à 14 millions de personnes à la fin du règne de Louis XIV, pour atteindre 23 millions au début de la révolution. L'économie est consacrée presque exclusivement à l'agriculture à vocation céréalière, mais avec un outillage à l'efficacité limitée, ce qui induit une grande part d'efforts humains pour assurer la production, qui demeure assez faible. Ce qui rend la vie des paysans pénible. Les cadres institutionnels de ces villageois paysans sont la paroisse et la seigneurie.
Le souverain développe une administration royale onéreuse, qu'il ne peut financer avec ses revenus personnels : le recours à l'impôt royal est donc une innovation « extraordinaire ». 1: Les inégalités
La noblesse compte 400 000 personnes
Le clergé est formé d'environ 120 000 personnes.
Le tiers état représente 98% de la population française. C'est la partie active et laborieuse du pays. Elle-même se décompose en plusieurs groupes :
La bourgeoisie Le petit peuple des villes. La paysannerie. D'un point de vue social , on remarque que le corps social conserve son héritage consacré par la Chrétienté médiévale. Il est divisé et hiérarchisé en trois ordres spécialisé et fonctionnels : les clercs prient pour assurer le Salut éternel, les chevaliers combattent pour assurer la protection, les paysans travaillent pour assurer la subsistance.
Cette société d'ordres repose sur un double fondement : l'inégalité juridique, source de dépendance de la masse rurale et paysanne conduisant à son exploitation économique par les deux ordres privilégiés. Dans cette société d'ordres, chacun des trois états doit fournir aux autres des services supposés équitables, ou reconnus comme tels. La partie la plus nombreuse, représentée par les Masses paysannes, assume la charge la