La société du XVIIIe siècle, monarchie absolue avant la Révolution française, fût très inégalitaire par la répartition en ordres du peuple. Celle-ci définit leur rôle, le taux d'impôt, et leur importance.
Cette société d'Ancien Régime est divisée en trois ordres inégaux :

Le clergé, 0,5% de la population étant propriétaire de 10% des terres. C'est le premier ordre du royaume : il occupe toujours le premier rang dans les cérémonies. Le clergé perçoit la dîme, a des juridictions. Il possède beaucoup de responsabilités notamment la santé (gestion des hôpitaux), s'occupe de l'enseignement.
La noblesse, 1,5% de la population étant propriétaire de 25% des terres. Cette classe est très divisée : elle contient aussi la bourgeoisie (banquiers, commerçants, industriels...) Avec le clergé, ces deux ordres disposent, jusqu'à la fin de l'Ancien régime, des privilèges spécifiques : ne pas payer l'impôt direct, percevoir des droits.
Vient en dernier le Tiers Etat, 98% de la population ce qui représente près de 30 millions de personnes, nées dans la roture. Ce sont les paysans qui paient de nombreux impôts. Ils sont soumis aux banalités et aux corvées, qui sont des survivances au Moyen Âge. Ils vivent très précairement au XVIIIe siècle, et ne bénéficient que de techniques pour les mises en culture. Sur un plan politique, le Tiers-État est absolument ignoré, malgré leur nombre très important et leur rôle dans l'économie du pays.

En fait, tout le monde exerce ses fonctions en direction des deux autres ordres : il y a en quelques sortes une réciprocité entre les trois ordres inégaux. Mais ce n'est pas seulement cette répartition sociale en trois ordres vue comme "parfaite" d'une société qui donne sa puissance à la monarchie, c'est aussi que le roi a une pouvoir absolu.
Cette répartition sociale est vraiment inégale, injuste : le Tiers-État est négligée dans la société, ne bénéficie d'aucun rôle et portent lourdement les impôts sur leurs dos, malgré leur conditions de vie