Individu, famille et société en méditerranée entre construction d’un savoir anthroposociologique et stéréotypes
La question reste de la sorte posée : la Méditerranée fait-elle sens en tant qu’objet anthropologique ?
La tension entre unité et diversité d’une part, quête d’un substrat originel au travers des pratiques et des croyances, et le narcissisme de la différence d’autre part, pourraient expliquer l’hésitation de la recherche entre la construction d’une anthropologie de la Méditerranée et l’essor d’une anthropologie de repli sur les particularismes.
Sous divers angles de vue- individu, famille, stéréotypes, pratiques et comportements, des chercheurs des deux rives (sociologues, anthropologues, philosophes, historiens, sémiologues et juristes) se sont interrogés sur la construction du regard de l’un sur l’autre, sur les nouveaux frayages et bornages sociaux par lesquels s’opère l’évolution de la famille et s’effectuent l’affirmation du statut de l’individu, et plus généralement, les modalités de la mise en place du mode de vie moderne.
Cette démarche pose implicitement la Méditerranée comme cadre d’analyse. Mais, jusqu’à quel point peut-on éviter que cadre et objet n’en viennent à se confondre ?
Sous la direction de :
G. Boêtsch, anthropologue, directeur de recherche, directeur de l’UMR 6578, CNRS
Z. Samandi, sociologue
Directeur UR la famille tunisienne, CERES
C. Villain-Gandossi
Directeur de recherche, CNRS