Institutions culturelles, les deux faces d'une même pièce
Les artistes contemporains évoluent depuis plusieurs décennies dans un paysage culturel en constante mutation, à l’heure de l’hégémonie des réseaux sociaux, les institutions culturelles françaises conservent leur main-mise sur les artistes et il semble légitime de s’interroger : qui fait l’art de nos jours ?
Sans retracer leur histoire, autour des années 70 les centres d’art émergeant encouragent l’art et ses expérimentations en assurant …afficher plus de contenu…
Qu’en est-il lorsqu’il s’agit de porter un regard neuf sur l’économie et la sociologie du monde de l’art contemporain ? De nombreux artistes évoluant dans cet environnement fait de barrières et d’institutions ont choisi de s’y attaquer afin de bouleverser le modèle en place. On pourrait ainsi citer l’exemple de John Hamon, refusé des écoles de Beaux-Arts auprès desquelles il avait candidaté pour finalement se retrou- ver en marge d’une nomenclature qu’il juge étriquée et du « sérail » de la voie classique de l’enseignement artistique. Vision sans concession d’un système managérial où les maîtres des horloges établissent les limites de délais, de rythme et de rendement mais peuvent aussi imposer les méthodes de fabrication ou même intervenir sur le contenu de la création. Il semble nécessaire de modérer ce propos en …afficher plus de contenu…
Ainsi il peut être compris comme un temps fondamental d’interrogation sur la fonc- tion et le statut de l’art en tant qu’objet matériel. Lorsque Lawrence Weiner en 1968 remet en question la nécessité de réaliser des oeuvres et préfère produire des protocoles de travaux sous forme d’énoncés décrivant des actions, des états de matériaux. Une trace écrite atteste de l’action effectuée, par exemple «A square removal from a rug in use» / «Enlèvement d’un carré dans un tapis en service». Par la suite il utilise le langage comme vecteur générant des «sculpture de mots» et adopte une posture éthique et politique «Les gens qui achètent