Interview de marianne bastler

518 mots 3 pages
Interview de Marianne Basler (La mère Tuvache) L'opposition de deux femmes...
Marianne Basler : "À la lecture du scénario, ce qui m’a frappé, bien sûr, c’est l’universalité de cette histoire. Ça se passe en Normandie au XIXe siècle, ça pourrait tout aussi bien se passer ailleurs, à une autre époque et se poser dans les mêmes termes, à travers l’opposition de ces deux femmes. L’une dit : être une mère, c’est donner de l’amour à son enfant, veiller sur lui, le regarder grandir. L’autre : c’est accepter de s’en séparer, être prête à sacrifier cette relation si c’est pour le bien de l’enfant. Les deux sont défendables." Faire le bon choix...
"Évidemment, nous sommes tentés de répondre qu’un enfant a moins besoin de prospérité et de richesse que de sa mère. Mais c’est parce que nous ne sommes pas en position d’avoir vraiment à répondre. Ceux qui le sont, et quelle que puisse être leur réponse, doivent vivre dans le doute. C’est cela qui ronge la mère Tuvache : ne pas savoir si elle a fait le bon choix pour essayer de rendre heureuse sa famille. C’est ce doute qui la rend si violente à l’égard de sa voisine, et c’est ce doute, je crois, davantage que la “trahison” de son fils, qui la conduit finalement au suicide. Malgré ce titre relativement neutre, presque bucolique, "Aux champs", on est dans la tragédie." Si l'argent achète tout, alors à quoi bon... "Maupassant a aussi une vraie vision sociale et politique du monde. Il met en scène une situation, une logique qui mène à la destruction. Il est au-delà de l’analyse des intentions, bonnes ou mauvaises. Si l’argent achète tout, y compris les enfants, y compris l’amour d’une mère, c’est-à-dire les choses les plus sacrées chez ces pauvres, alors à quoi bon ? Que reste-t-il des valeurs de ces paysans, de leur dignité, de leur conscience de classe ? La vie de cette femme, même si c’est une vie de pas grand-chose, est réduite à rien. C’est ce que j’ai aimé dans cette histoire : cette manière très brutale de

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