MANAGEMENT DES
SYSTEMES D’INFORMATION

INTRODUCTION

Les systèmes d’information des entreprises sont désormais perçus comme devant ajouter à la dimension informatique (au sens technique), une dimension managériale liée à la stratégie de l’organisation, à la reconfiguration des processus de gestion et à une meilleure prise en compte des besoins des utilisateurs.

C’est par le système d’information que la transversalité existe au sein des organisations. En effet, ce dernier constitue le dénominateur commun, l’élément d’unification de toutes les dimensions, fonctions de l’organisation. Mais quand bien même ceci soit une évidence, il n’en demeure pas moins qu’il existe une distance entre «l’homme des technologies » et « l’homme du management ».

La situation des systèmes d’information (SI) est ainsi complexe et paradoxale. Quatre éléments, quatre paradoxes peuvent ainsi être évoqués :

▪ Le paradoxe de la technique : parler des SI c’est d’abord et hélas avant tout évoquer leur caractère avant tout technique et par là même réservés à une catégorie, une caste de techniciste, destinés à faciliter le bon fonctionnement de processus qui leur préexistent. Certes, la machine est importante, mais elle n’est pas essentielle, mais elle n’est pas tout et les SI sont fortement, profondément ancré dans l’organisationnel. La mise en place d’un SI révèle le fonctionnement « caché » de l’organisation, celui que ne peuvent entamer les règlements et autres procédures.

▪ Le paradoxe de l’opérationnel : indispensable au fonctionnement de l’entreprise, on persiste à considérer les SI comme de nature opérationnelle et leur dimension stratégique doit être en permanence réaffirmée. Mais n’oublions pas que si changer le processus de production de l’entreprise c’est changer les produits de l’entreprise, changer le SI de l’entreprise, c’est changer l’entreprise.

▪ Le paradoxe de la verticalité : la direction des SI est souvent perçue comme une forteresse