Introduction :
Ce fut une pièce à très grand succès. Et il fut publié en 1671. Dans cette pièce Racine, a mentionnait seulement que Titus avait renvoyé Bérénice, lorsqu'il était devenu empereur, "oubliant" une première rupture imposée cette fois par Vespasien à un Titus encore jeune homme, et débauché... Racine accepte cette version d'un couple exemplaire, contraint à la séparation par la Raison d'État. Racine fait de Titus un empereur déjà parfait, qui prend la décision de la séparation dans une volonté encore plus grande de perfection. Il montre "les ultimes douleurs de la métamorphose d'un homme en monarque". Rien ne s'oppose en effet au mariage de Titus avec Bérénice, sauf une loi fondamentale de Rome
Est-elle une tragédie ?
C’est une tragédie, même si personne ne meurt à la fin, mais les héros sont voués au malheur, à la solitude. Leur vie a perdu tout sens, et pourtant ils ont repoussé la tentation du suicide, c'est exactement ce que l'on peut appeler un tragique élégiaque car le sort d'Antiochus est devenu celui de tous.

Corneille et racine ?
Contrairement à Corneille, qui n'envisageait pas que Bérénice puisse agir et s'exprimer autrement qu'en reine soucieuse de sa gloire, Racine a d'abord fait de son héroïne une femme menacée d'abandon; tout le tragique provient du contraste entre un Titus qui agit et pense en monarque, et se sait donc soumis à la Raison d'État, et une Bérénice qui ne pense, ne réagit qu'en femme amoureuse, c'est de cette incompréhension fondamentale que naissent ces dialogues contradictoire, où les amants ne peuvent se comprendre. Il faudra que peu à peu Bérénice accepte le point de vue de Titus, et le sacrifice qu'il s’impose.

Et la présence d’Antiochus était nécessaire pour créer le "trio amoureux", et antiochus en quasi double de Titus. Il est un peu entre Titus et Bérénice comme Oreste entre Hermione et Pyrrhus. Mais Antiochus ne tente rien, accepte sans broncher son bannissement par Bérénice, et n'est même pas utilisé par