Introduction tpe
Le tsunami qui a frappé l’Asie du Sud en 2004 a provoqué une émotion à l’échelle planétaire. En règle générale, les catastrophes naturelles font naître en nous une très vive émotion par leur caractère imprévisible et l’étendue des désastres humains et matériels qu’elles provoquent. Ce type de catastrophes est souvent perçu comme une injustice surtout quand elles s’abattent sur des sociétés parfois vulnérables, comme ce fut le cas des crues meurtrières du Pakistan durant l’été 2010, ou encore du séisme de janvier 2010 en Haïti. Les deux pays ont fait face à une situation similaire : des dégâts impressionnants, des milliers de victimes et de sans-abris. Dans les deux cas, l’aide humanitaire s’est avérée indispensable qu’elle provienne des états ou des organisations humanitaires. Mais la médiatisation des deux catastrophes n’a pas été équivalente, c'est-à-dire que les médias –radio, télévision, presse- ont rendu compte de façon très différente de chacun de ces deux drames. L’analyse d’Influence Communication confirme la sur-médiatisation dont a bénéficié Haïti : au Québec dans les vingt quatre heures qui suivirent la première secousse à Haïti, le séisme occupait 23% du contenu des médias, tandis que les crues dévastatrices au Pakistan n’ont suscité l’intérêt des journalistes qu’une semaine après le début des inondations, et n’ont couvert que 1,3% du contenu des médias. De même nous verrons, à travers l’étude d’un journal national –Le Monde- et d’un journal régional –Le Républicain Lorrain- les différences de traitement des deux catastrophes. Compte tenu du niveau de développement des pays touchés, leurs gouvernements respectifs se sont trouvés dans l’incapacité de répondre aux besoins des populations. Or s’ils ne créent pas les catastrophes naturelles, les médias peuvent cristalliser les émotions et influer sur les décisions des autorités ou lancer des appels à la générosité. Ils sont à la fois observateurs et acteurs. Lors du séisme en Haïti, les médias ont