INTRODUCTION
INTRODUCTION
Une première expérience d’enseignement. Un saut dans le vide. C’est un moment que j’avais attendu, autant que je l’avais redouté. Et pour me lancer, j’ai choisi de me lancer un défi de taille : essayer d’inculquer l’amour du français à des adolescentes en échec scolaire. L’échec scolaire, une thématique que je voulais explorer, comprendre et à laquelle je voulais réfléchir.
Évidemment, il est aisé de connaître la définition de cette notion qui est apparue sous sa dénomination actuelle en 1950. On comprend que les élèves en échec scolaire sont ceux qui n’arrivent pas à suivre le programme de l’école et qui échouent aux examens.
On peut utiliser différents termes pour désigner cette réalité comme le souligne Francine
Best :
« C'est pourquoi, en employant de nombreuses litotes, l'administration scolaire parle désormais d'enfants en grande difficulté scolaire, voire en difficulté scolaire simple, pour désigner les élèves qui échouent dans leur cursus scolaire.
La notion d'échec scolaire est main-tenue pour désigner un phénomène social, avant d'être scolaire. C'est un phénomène « socioscolaire », pour-rait-on dire, de grande ampleur, et d'ordre systémique. Le système éducatif dans son ensemble et le sous-système de l'orientation scolaire sont mis en cause par la réalité de l'échec scolaire.» (1996 :
16).
Il est moins facile d’essayer de comprendre et d’aider les apprenants qui n’arrivent pas à s’épanouir à l’école. C’est ce que j’ai tenté de faire pendant mes quatre semaines de stage d’enseignement au département préprofessionnel du Collège Lorette de Curepipe, un établissement scolaire qui se trouve à l’île Maurice, mon pays. Cette section de l’école accueille des adolescentes, venant de milieux défavorisés, qui n’ont pas réussi – et ce après une deuxième tentative - aux examens de la Certificate of Primary Education (CPE). Ces épreuves de fin de cycle primaire sont le passage obligé des écoliers qui en les réussissant obtiennent leur passeport
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