Ionesco et l'absurde
1909-1994
Ionesco naît en Roumanie d’un couple franco-roumain. Ses relations avec son père, autoritaire, nazi puis communiste, sont mauvaises. Correcteur d’imprimerie, il souffre d’un manque d’argent. Ses premières pièces font scandale, mais il finit par s’imposer comme écrivain majeur de son vivant. Il entre à l’Académie Française en 1970.
Il se construit en opposition, en déclarant notamment la guerre au théâtre de divertissement, beaucoup trop conventionnel. Sa première pièce, La Cantatrice Chauve est sous-titrée « Anti-pièce ». Son théâtre est un instrument de lutte contre les régimes autoritaires du XXème siècle, mais aussi contre les intellectuels engagés qui aveuglent le peuple. Le langage qu’il emploie dans ses pièces devient automatique et faussement logique, ce qui permet de dénoncer l’incommunicabilité des êtres, et les idées toutes faites qui empêchent l’homme de penser par lui-même. Ce langage insolite produit le plus souvent des effets comiques. Les personnages font face à la mort ou à la solitude. Les intrigues s’inspirent souvent de l’univers du rêve.
Il meurt à Paris en 1994. Ses œuvres principales sont « La Cantatrice chauve » 1950, et « Rhinocéros » 1960.
Théâtre de l’absurde
Dans les années 1950 naît un nouveau théâtre, porté par Jean Genet, Eugène Ionesco et Samuel Beckett. Il s’en prend aux codes réalistes jusque-là appliqués aux personnages ou aux situations. Les interrogations sont métaphysiques : y a-t-il un sens à l’existence, souvent absurde ? Ce théâtre met en scène le vide, l’absence d’action, dans un mélange de tragique et de comique. Le langage de tous les jours est également démonté et remis en question. Les grandes œuvres du théâtre de l’absurde sont La Cantatrice chauve, de Ionesco (1950) ; En attendant Godot, de Beckett (1952) ; ou encore Les Bonnes, de Genet (1947).