Ionesco
* éléments sonores (bande son): bruit de la première didascalie, renforcé par "très", qui est un adverbe de dégrée, d'intensité. Ce qui insiste sur la précision.
Dans les didascalies suivantes on retrouve: "bruit sont devenus très forts".
Le volume est de plus en plus élevé : "criant presque"
On observe une gradation de la situation, ainsi qu'un creshendo du vocabulaire.
Les personnages deviennent même muet: "il remue les lèvres; on n'entend pas ce qu'il dit" ; ce qui est interressant par rapport à la tragédie du langage développée par les auteurs de l'absurde. (ça préfigure déjà la fin en quelque sorte)
"Les bruits produit par l'animal s'éloigneront à la même vitesse" indique une symétrie au niveau du son.
* jeu des comédiens:
==> la gestuelle:
"jeu" du regard: tous regardent dans la même direction (p.23: seconde didascalie) et p.22: "Jean se lève d'un bond, fait tomber sa chaise en se levant, regarde du côté de la coulisse gauche", ce qui permet de situer le rhinocéros sur le côté gauche (= côté jardin)
Bérenger tousse, et tout le monde éternue: "Ca en fait de la poussière"(p.26), le seul à remarquer et à pointer cette chose banale est Bérenger, cela montre déjà qu'il est différent.
On remarque un mouvement et un désordre général. exemple p.25: "bousculée et bousculant son mari"
==> les répliques: la répétition de " Oh! un rhinocéros" montre la rapidité de la scène en effet, tout en fait très rapidement et même "simultanées" (p.24) la réplique de Jean: (p.23) "Il fonce droit devant lui, frôle les étalages!", montre la violence de la scène les propos du logicien (p.24): "Un rhinocéros, à toute allure sur le trottoir d'en face!" renforce l'idée de rapidité et de précision sur les déplacements du rhinocéros.
(On pourrait donc comparer la précision de cette scène avec les hypotyposes que l'on peut retrouver dans les récits et