Ionescu, l'absurde dissertation
En lisant ou voyant La Cantatrice Chauve d’Eugene Ionesco, on a l’impression que c’est une pièce “anti-idées”. À première vue, le théâtre de l’absurde semble a déconstruit la logique rendant la pièce vide de logique. Pourtant, selon Ionesco, son oeuvre est “le théâtre de la dérision” qui exprime au lecteur ou spectateur des messages et des idées profondes. Cette pièce puissante met en exergue le conformisme, l’artificialité et la superficialité du monde, surtout des bourgeois, à travers l’absurdité du langage et de la logique.
Premièrement, chez Ionesco, on se trouve souvent dans un monde ‘bizarre et inexplicable’. On peut avoir la sensation que le langage et les rapports entre les personnages sont totalement absurdes avec des liens aléatoires. Monsieur et Madame Smith bavardent de propos futiles, souvent incohérents et absurdes pendant toute la durée de la pièce. Ils passent sans transition d’un sujet à un autre et nous avons l’impression qu’ils véhiculent un sentiment d’incongruité. L’utilisation du comique de mots, basé sur la rupture de la logique et leurs phrases complètement contradictoires, renforcent le monde bizarre et inexplicable de bourgeois. Nous pourrions prendre comme exemple, parmi d’autres, la VIIème scène : le passage où M. Martin demande si les Smiths ont du chagrin et Mme Smith répond « Non, il s’emmerde ». Cette scène montre bien que leurs conversations ne suivent pas de liens prévisibles. Un autre exemple d’une rupture du fils logique se voir quand La bonne réplique qu’elle a « acheté un pot de chambre » au hasard (p.26). Ces rompes de la logique, à travers les personnages, nous offrent un panorama caricatural des incertitudes de la raison surtout dans la classe bourgeoise. Comme dans l’extrait qui démontre la similitude des noms, tous