"Je ne parle pas de moi, je parle seulement de ce que je devine et qui est commun à tous" cette affirmation vous semble-t-elle justifiée dans la lecture des recueils au programme?
Introduction : Jaccottet, dans la Semaison, écrit cette phrase. Nous allons reprendre cette question et nous demander si cette affirmation du poète est véridique dans les recueils que nous avons étudié en cours : Leçons, Chants d'en bas, A la lumière d'hiver. Nous allons étudier les deux aspects de la question qui sont mis en valeur, les aspects communs à tous et le « moi » de Jaccottet, afin de nous demander si oui ou non Jaccottet ne parle effectivement pas de lui mais d'une expérience commune, d'un partage qui renverrai à tous et non seulement à Jaccottet. Enfin, nous allons dans une dernière partie nous allons étudier ce que nous aurons relevé dans les deux premières parties afin de répondre au sujet. Dans le sujet, Jaccottet nous dit « je parle seulement de ce que je devine et qui est commun à tous ». Nous allons nous intéresser aux aspects communs à tous dans les recueils au programme. Nous pouvons remarquer d'abord que Jaccottet parle bien dans son œuvre de faits qui peuvent se rapporter à tous : dans Leçons, Jaccottet nous livre les étapes de l'agonie, de l'homme qui se fait vieux et qui se ratatine, devenant de plus en plus pitoyable et qui s'approche peu à peu de la mort : « on voit de jour en jour son pas moins assuré », « une stupeur commençait dans ses yeux ». On peut remarquer en effet que plus on avance dans la vieillesse, plus on éprouve des difficultés à marcher, et plus on paraît « éteint », et cela marque le début de l'agonie avant la mort : « muet », le vieillard a perdu le sens de la parole, « il sort des mots » nous dit Jaccottet, terme très fort puisqu'il signifie qu'il ne peut plus communiquer, il est donc dans un état de faiblesse, « il