Jean foucos
Les femmes Anglaises
La femme, en Angleterre, n'est point toujours, comme en France, la maîtresse du logis ; elle y est même presque entièrement étrangère. — Le mari tient l'argent et les clés ; c'est lui qui règle la dépense, loue Ou congédie les domestiques, commande le dîner chaque matin, invite les convives ; lui seul décide du
5 sort des enfants ; en un mot, il s'Occupe exclusivement de tout. Beaucoup de femmes ne savent pas précisément quel genre d'affaires font leurs maris ; à quelle profession leurs enfants sont destinés, et généralement elles ignorent l'état de leur fortune. — La femme anglaise ne demande jamais à son mari ce qu'il fait, quelle société il voit, combien il dépense et Où il passe son temps. — Pas
10 une qui Ose se permettre d'adresser de pareilles questions. — De cette extrême dépendance, de ce respect des femmes anglaises pour les volontés de leur seigneur et maître, à la familiarité, à l'intérêt actif des femmes françaises envers leurs maris, il y a tout l'espace qui sépare la civilisation française d'aujourd’hui de celle de saint Louis. — La femme anglaise n'a aucune garantie pour sa
15 fortune, elle en est dépouillée sans même le savoir. — C'est Ordinairement par le journal qu'elle apprend que son mari a fait faillite, qu'il est ruiné, et parfois qu'il s'est brûlé la cervelle.
J'ai déjà dit qu'il est d'usage que les enfants demeurent avec