Jean giono, "le hussard sur le toit"
De "Le soleil était haut ... " à "...qui en épousaient tous les contours"
Introduction Ce premier extrait est principalement descriptif. La nature est décrite de manière péjorative ce qui fait référence à la mort, à l'enfer. On a ici la description d'un paysage désolé, qui est à la base réel mais qui devient un paysage aux dimensions surnaturelles. L'image de la "terre métallique" permet d'ôter toute vitalité à la nature, qui est en train de disparaître au profit d'une vision infernale "les arbres énormes disparaissaient dans cet éblouissement". La référence à l'or renvoie à la couleur de la chaleur et non à la préciosité, ainsi qu'au côté "sans vie" du métal. On a ici une description qui pose l'atmosphère de l'ouvrage. Ce personnage d'Angelo est la vie dans un monde de morts. Il pénètre lentement dans un monde de totale hostilité. L'auteur annonce implicitement ce qu'Angelo va rencontrer au long de l'histoire. Il s'agit dans ce passage de confronter un héros solitaire à un monde d'une puissante hostilité dont les qualités essentielles sont le manque de vie, la chaleur infernale et le silence "irréel" qui vient manifester la solitude d'Angelo et une sorte de "pause avant la bataille". On comprend que le personnage est attentif au monde qui l'entoure et que face à ce paysage inquiétant, il ne semble pas inquiet pour autant.
I - Le tableau d'un univers inhumain
1) Une nature niée
Le personnage avance à cheval dans la Provence et donne à voir un paysage naturel. Si la nature est bien présente ("talus, chardons, lichen, feuillage, arbre"), on s'aperçoit qu'en fait cette nature est comme détruite par le texte. On remarque la présence de la négation syntaxique ("une fumée qui ne retombait pas") ainsi que d'une négation thématique ("sans éclat, sans contour"). Cette nature n'est pas tout à fait donnée dans sa normalité, elle n'est plus vue comme elle est attendue. La nature ne répond pas aux