Jec methodo
Etape 1 : le recueil de données.
L’étude des termes employés dans la dénomination de cette épreuve donne des indications précises sur les attendues de celle-ci. Nous allons tenter de démontrer en quoi l’appellation même de l’épreuve peut servir la compréhension du candidat.
Le « Journal… » : Vocable tiré du latin diurnalus, il évoque une action qui est effectuée chaque jour, sa déclinaison en est d’ailleurs le terme « journalier ». Il y a donc ici l’idée de recueillir, observer, relever des éléments de manière régulière.
« … d’étude clinique » : « clinique » est un terme qui provient du grec klinos et désigne « être au chevet du malade ». Dans le cadre du travail social, il ne s’agit pas d’être au chevet mais «auprès de », « pris dans la relation avec l’autre ». Il y a là l’idée d’une implication de l’éducateur spécialisé dans la relation à l’usager mais également dans les interactions d’équipe. « L’étude clinique » vient dire la place du candidat, en tant qu’il est pris dans les enjeux de la relation, quelle qu’elle soit.
Qu’en conclure ? A partir de ces postulats, nous pouvons tenter de définir le JEC comme la mise en œuvre d’un travail quotidien déclinable en plusieurs volets :
- L’observation fine des interactions ;
- L’implication de fait dans ces interactions ;
- L’élaboration théorique des interactions observées, nécessitant par conséquent un effort de distanciation.
Comme dans l’ensemble des épreuves du DEES, l’étudiant est dans une position constructiviste et c’est par sa démarche de travail qu’il la met en pratique. Partons du principe qu’il n’existe pas de réel observable mais une construction de la réalité qui repose sur des représentations sociales, des schèmes socioculturels, des identités professionnelles, etc. L’implication crée de fait une interprétation de la réalité ; il ne s’agit pas de nier ce mécanisme légitime et naturel mais de pouvoir l’identifier pour le mettre au service de l’accompagnement. Ainsi,