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Quels impôts ? Pour quels usages ?
Les impôts ne constituent qu’une partie des prélèvements obligatoires, qui comprennent aussi les sommes versées à des organismes non étatiques dans un but de protection sociale : la Sécurité sociale, par exemple, n’est pas financée par le budget de l’État, mais perçoit des cotisations auprès des ménages et des entreprises. Les impôts financent donc le budget de l’État — par l’intermédiaire des impôts indirects tels que la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), et des impôts directs tels que l’impôt sur le revenu — et le budget des collectivités locales — lesquelles perçoivent directement certains prélèvements, comme la taxe d’habitation par exemple.
Les impôts contribuent notamment aux dépenses d’éducation, de défense, de justice et d’infrastructures routières, sans être affectés à un financement particulier, ce qui les distingue théoriquement des taxes et redevances. En outre, le système d’imposition n’est pas seulement pour l’État un moyen de se procurer des revenus ; il constitue également l’instrument de base de la politique budgétaire. Avec le contrôle de la masse monétaire (une des missions de la politique monétaire), la fiscalité est l’un des instruments mis à la disposition de l’État pour maintenir la stabilité de l’économie, influer sur la formation des prix, le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) et le niveau de chômage. Par exemple, en période de crise économique, l’État peut avoir recours à un allégement des impôts tout en laissant s’accroître le déficit budgétaire, de manière que les consommateurs bénéficient d’un supplément de revenus pour acheter des biens, et que les investisseurs possèdent du capital afin de l’injecter dans l’industrie et de stimuler la production. En période de prospérité, des dispositions peuvent être prises afin d’augmenter les impôts et de contracter des excédents budgétaires pour juguler ou prévenir l’inflation. Les impôts peuvent servir à développer une économie