Joachim du bellay
Né à Liré (Anjou) en 1522, du Bellay suit les leçons de l’helléniste Dorat au collège de Coqueret, ou il y rencontre Ronsard. Ils décident de renouveler la langue & la littérature française sur les modèles grecs & latins. Du Bellay rédige alors Défense et illustration de la langue française (1549) de la Pléiade (groupe auquel il appartient). Sa santé l’empêche de se lancer dans l’armer, il entre alors au service de son cousin, le cardinal Jean du Bellay, avec qui il part pour Rome en 1553. Il publie Les antiquités de Rome et Les Regrets suite aux déceptions de son voyage. Il meurt à 37 ans (1560).
Problématique :
Dans ce poème lyrique, n’est-ce pas l’homme qui l’a emporté sur l’humaniste, pour exprimer une inquiétude et une déception aussi forte que son amour du pays natal ?
PLAN
I. Ce sonnet est un des plus beaux poèmes lyriques du recueil
1) Le premier sentiment exprimé est celui de l’ennui
« Heureux qui comme Ulysse » : formule impersonnelle
→ Du Bellay ne se range pas du coté des hommes fortunés qui ont fait un bon voyage
Bonheur souligné par l’élan des 2 premiers vers
+ l’ampleur de la phase concernant Jason (périphrase occupe les 12 syllabes du vers)
Rythme enthousiaste trouvé de façon plus posé dans le deuxième distique du vers 3
« plein d’usage & raison »
2) Du Bellay est profondément déçu par son voyage
≠ héros évoqués : Ulysse & Jason.
Anaphore « plus » : renforce l’amertume du poète
Sonorités dures quand il parle de Rome : allitérations en « r » et dentales en « t »
Echo au sonnet 25 des Regrets :
N'était-ce pas assez pour rompre mon voyage,
Quand sur le seuil de l'huis, d'un sinistre présage,
Je me blessai le pied sortant de ma maison ?
Chiasme (opposition) entre le malheureux voyage, et le beau voyage « Heureux qui… »
→ renforce la différence entre le bonheur des autres & ses illusions.
3) Son inquiétude
L’allusion à Ulysse & Jason montrent les tribulations (aventures) de ces 2