Judith schlanger la vocation
Introduction
-Judith Schlanger propose dans La Vocation une réflexion sur « la vocation moderne, cette version laïque de la vocation religieuse » (quatrième de couverture). Elle s’interroge tout particulièrement, dans son ouvrage, sur la vocation de savoir.
-La réflexion part ici du postulat que la vocation est active par définition, et s’articule autour de la question suivante : quel est le « moteur de la vocation », le principe de cette action ?
Réponse en deux temps : 1. Volonté : modèle scientifique 2. Nécessité : modèle religieux (nécessité extérieure) ou organique (nécessité intérieure)
Deux réponses apparemment contradictoires, dès lors qu’on envisage la question en termes de choix. Choisit-on sa vocation ? Oui, l. 19-20 / Non, l. 74-75. Mais dans l’usage, les deux points de vue peuvent alterner.
Judith Schlanger s’intéresse ici au « discours culturel de la vocation », qui convoque l’un ou l’autre de ces modèles et principes vocationnels pour mieux imposer l’idée d’une réalisation active de soi.
1. La vocation est active
-Positivité de la vocation. Pôle négatif : les « illusions superficielles et narcissiques ».
-« Vraies » vs « superficielles et narcissiques » : avec ces termes nous retrouvons les problématiques de l’autobiographie : enjeux du discours autobiographique tels que les présente Leiris dans son introduction : vérité du geste tauromachique / illusions de Narcisse : « cédant, d’une part, encore une fois, à ma tendance narcissique » (p. 13).
-Noter l’usage des guillemets par Schlanger : elle envisage ici le discours d’usage. L’autobiographie constitue un terrain idéal pour mettre au jour ces distinctions propres au discours de la vocation : c’est précisément un topos de l’autobiographie que de dénoncer les « illusions » qui prennent l’apparence d’une vocation.
-Dans « Les amours d’Holopherne », Leiris :
« Kay » : L’auteur ne propose pas une représentation active