Justice
Au 19ème siècle, Alexis de Tocqueville met en évidence que l’égalité constitue l’idéal des sociétés démocratiques. Il convient de s’interroger sur le type d’égalité à promouvoir. - S’agit-il de donner à tous les individus une même probabilité d’accéder à n’importe quelle position sociale ? - Peut-on tolérer que les inégalités persistent ? - Faut-il se contenter de l’égalité des droits ou faut-il chercher l’égalité réelle entre les individus ?
Un débat en résulte et dès lors, les partisans d’un libéralisme inconditionnel et leurs détracteurs qui le mettent en cause vont donc s’opposer.
- les premiers, en effet, voient dans l’égalisation des droits et la méritocratie un gage de justice sociale et de croissance. - les seconds affirment que la cohésion sociale exige une réduction des inégalités que seule l’égalisation des droits ne suffit pas à produire. Il est donc nécessaire d’intervenir pour compenser certains déséquilibres.
Nous ferons aussi un état des lieus des inégalités en France, de leur lien avec la croissance économique et du rôle possible de l’Etat (Providence) pour les réduire.
I. L’idéal égalitaire et la démocratie.
L’égalité est une valeur c’est à dire un idéal (modèle absolue de perfection) qui oriente les comportements dans les sociétés démocratiques (les deux autres sont liberté et fraternité autrement dit solidarité).
A partir de l’abolition des privilèges à la fin de l’ancien régime en France ou de la fondation des USA apparaissent les sociétés démocratiques.
L’égalité peut-être perçu différemment selon qu’il s’agit de l’égalité des droits, des chances ou des conditions.
A. L’égalité des droits et des chances dans les sociétés démocratiques.
1. Qu’est ce qu’une démocratie ?
La démocratie est la recherche de l’intérêt collectif par les décisions des citoyens eux mêmes, dans le respect des libertés individuelles.
C’est un