Kadhafi
Officier des Forces armées libyennes, il arrive au pouvoir en Libye à la suite du coup d'État de 1969, qui renverse le régime monarchique de la dynastie al-Sanussi et se distingue d'emblée par une politique volontariste de concrétisation des objectifs du panarabisme. En 1977, il réorganise les institutions politiques de la Libye en faisant du pays une Jamahiriya (littéralement un « État des masses »), théoriquement gouvernée par le peuple lui-même selon un système de démocratie directe. En 1979, il renonce au poste officiel de chef de l'État, mais demeure de facto aux commandes de la Libye avec le titre de « guide de la Révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste » (ou plus simplement « guide de la Révolution » ou « frère guide »), exerçant un pouvoir absolu en dehors de tout cadre temporel ou constitutionnel.
Sur le plan intérieur, son régime utilise les ressources financières du pays pour en développer les infrastructures, l'éducation et le système de santé ; les libertés politiques sont par contre quasi nulles et le pouvoir s'appuie sur un système de terreur et de surveillance constante de la population. Sur la scène internationale, Kadhafi milite pour le panarabisme et le panafricanisme et utilise la manne pétrolière pour financer des organisations terroristes et autres mouvements de rébellion à travers la planète. Il est généralement considéré comme le responsable de l'attentat de Lockerbie en 1988 et de l'attentat contre le vol 772 UTA en 1989, qui ont coûté la vie à 440 personnes. Par la suite, au début des années 2000, il opère un changement d'attitude diplomatique et parvient à revenir en grâce sur le plan international en se positionnant en allié de l'Occident