Kant et l'histoire
L’extrait qui nous est présenté est issu de l'Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique dans lequel Kant développe sa conception progressiste de l’histoire. D'après lui elle ne peut être fondée empiriquement donc sur l'expérience et l’homme peut seulement en élaborer une idée. Il définit cette idée comme «un concept rationnel nécessaire auquel ne peut correspondre aucun objet donné par les sens» (Critique de la raison pure). Il étudie l’histoire au sens d’un devenir historique, de l’aventure humaine dans le temps et met en avant le problème de ce sens, de la possibilité ou non d’avoir une histoire sensée et du rôle que pourrait jouer la recherche de progrès au cours de l’histoire si celle-ci est possible et envisageable par le philosophe. Le texte se divise en deux parties : Dans un premier temps (l.1-l.16) Kant analyse les différents comportements qui composent l’histoire et cherche à savoir quel type d'idée l’on doit se faire de notre histoire. Il étudie ensuite (l.16-l.25) la position du philosophe face à ce constat et la possibilité d’un dessein de la nature chez l’homme.
Kant nous parle tout d’abord des aspirations des hommes, on peut ici associer le mot aspiration au future donc à l’histoire de ces hommes et de leurs actes. Cela revient à dire que Kant veut étudier les désirs, volontés et souhaits des hommes qui viendront affecter directement le cours de leur histoire. Il étudie ainsi le devenir de l’histoire des hommes en général. Il constate que les hommes ne sont ni de purs êtres de la nature, ni de purs êtres raisonnables. En effet les conduites naturelles et notamment animales font preuve d’une extrême harmonie, celle-ci s’explique par la place prépondérante de l’instinct qui exerce une régulation très marquée sur la raison et la liberté de l’individu, l’homme quant à lui ne se préoccupe plus de son instinct suite à sa sortie de son état naturel par la raison et se préoccupe plus, dans un profond