Kjfdsgf
Petit gabarit (1,72 m, 69 kg), face pouponne, cheveux en bataille et regard espiègle bleu-gris, Andreï Arshavin est à l’image du football russe : impatient de prouver ce qu’il vaut à l’Ouest. Elu meilleur joueur russe en 2005 et 2006, il vient de remporter la coupe de l’UEFA avec le Zénith Saint-Pétersbourg, et un titre de champion national que son club n’avait plus glané depuis 1984. La ville s’appelait alors Leningrad et le championnat était celui d’URSS. Malgré Gazprom sur le maillot, et la doublette Medvedev-Poutine dans les tribunes, le Zénith Saint-Petersbourg refoule un peu moins le nouveau riche que tous ces clubs russes qui inondent le championnat de pétro-roubles pour ferrer de gros poissons sud-américains voire portugais (Cavenaghi, Da Costa, Maniche) plus occupés à buller sur le terrain qu’à justifier leurs émoluments. A Saint-Pétersbourg, on le sait : le salut ne pouvait advenir que du savoir-faire local. Arshavin : «Dans l’équipe, il y a deux Sud-Coréens, un Argentin, un Turc, un Belge, un Néerlandais et un Norvégien : c’est une Tour de Babel mais la structure majoritaire de l’équipe demeure russe. Et c’est essentiel pour notre identité. Le jeu collectif de notre formation s’en ressent. Notre jeu de passes est presque unique en