Kjyul
Le 22 juin 41, profitant de la période estivale qui ouvre des perspectives d’offensive rapide couronnée de succès, les Nazis décident d’envahir l’URSS. Leningrad subit de violents bombardements, avant d’être isolée courant septembre avec la destruction de la dernière ligne de chemin de fer encore en état. La cité sera assiégée durant 900 jours, plus d’un million de personnes y perdront la vie [1].
Alors qu’il sert comme pompier volontaire (voir ci-contre la célèbre couverture du Time), Chostakovitch entreprend en juillet de composer une nouvelle symphonie, d’abord envisagée en un seul mouvement, mais qui progresse jusqu’à en atteindre un troisième en septembre, durant lequel, malgré son opposition, il est évacué, passe quelques jours à Moscou avant de gagner Kouibychev, petite ville provinciale à l’écart (si l’on peut dire) de la guerre. Il y achève la symphonie le 27 décembre.
Elle comporte quatre mouvements, dont le premier dure plus d’une demi heure, auxquels on adjoint parfois des sous-titres qu’il est possible sinon judicieux d’oublier :
1. Guerre : Allegretto [env. 30 minutes]
2. Souvenirs : Moderato (poco allegretto) [env. 15 minutes]
3. Les Espaces de ma Patrie : Adagio (attaca :) [env. 20 minutes]
4. Victoire : Allegro non troppo [env. 20 minutes]
Sous-titres en outre trompeurs… puisque si la symphonie concerne au premier chef le siège de Leningrad, elle parle dit-on aussi d’autre chose… plus largement, des souffrances endurées par la ville depuis Staline jusqu’à Hitler.
Bref résumé :
1. Allegretto
Le thème moteur du premier mouvement, qui après une introduction martiale va peu à peu se déployer à la