1) Ce portrait de Philémon se divise en trois séquences. Tout d'abord, un dialogue entre deux personnages est présenté de la ligne 1 à la ligne 12. L'un est admirateur de Philémon et l'autre, au contraire, ne semble pas convaincu de sa grandeur. Ensuite, l'auteur s'adresse directement à Philemon de la ligne 13 à la ligne 16. Enfin La Bruyère exprime une réflexion générale non plus sur Philémon mais sur tous les autres hommes qui possèdent son défaut : le désir d'étaler ses richesses.
Ces trois parties cherchent à montrer au lecteur la manière dont est perçu cet homme par la société, la manière dont lui même le perçoit et enfin la manière dont sont perçu les hommes comme lui. Il part donc d'un cas particulier, Philémon, pour traiter un cas général.

2) L'admirateur est impressionné par la richesse vestimentaire du personnage. Pour lui, il est éclatant comme le prouvent les termes " or", "ornements", "onyx" et "dimant". De plus, les "eclater" et "briller" indiquent ce que rovoque ce personnage sur les autres membres de la société.

3) Dans le passage "envoyez-moi cet habit et ces bijoux de Philémon, je vous quitte de la personne.", le moraliste distingue l'apparence riche du personnage et son être en expliquant qu'il est interressé par ses vêtements et non pas sa personne qui lui semble désagréable. De même, dans la phrase "si l'on écarte tout cet attirail qui t'est étranger, pour pénétrer jusqu'à toi, qui n'es qu'un fat", La bruyère explique que philémon est tant apprêté qu'on doit lui retirer tout ce qui constitue son aparence extérieure ( son "attirail") pour pouvoir distinguer son identité véritable : un "fat".

4) Les périphrases " ce grand nombre de coquins" et ces six bêtes " désignent l'équipage, le cortège de Philémon qui est traîné par des chevaux et suivi par des courtisans. Elles mettent en parrallèle les animaux et les admirateurs pour montrer la stupidité de ceux-ci. De plus, le tutoiement cherche à mettre le personnage sur le même pied