"Si les syndicats groupaient seulement des intérêts matériels similaires leur influence serait faible; mais, en associant des mécontentements et des haines, ils acquièrent une grande puissance révolutionnaire".
Au vu de la charte d'amiens, ses écrits de Gustave Le Bon, prennent un sens particulier.
En effet, cette charte rédigée en 1906 par Victor Griffuelhes et Émile Pouget prend place dans une mouvance ouvrière particulirement importante. Elle fait suite à la création de la SFIO en 1905 et aux contestations lié à la catastrophe des mines de Courrières ( qui a entrainé un important lot de contestation ).
Quelle forme prend concretement l'anarcho-syndicalisme ? En quoi représente-t-il un panelle large de revendications ouvrières ?

I ) Le syndicat, une entité politisé hors du champ politique.

1 ) L'illusion de l'apolitisme.

a- " la CGT groupe, en dehors de toute école politique"

La CGT fait preuve d'une volonté affichée de retrait du jeux politique officiel, de la démocratie "bourgeoise". Pour la CGT, le monde politique n'est pas en mesure de défendre correctement les travailleurs. A plusieurs reprises, il est fait allusion à cette differenciation : " la CGT groupe, en dehors de toute école politique" ; ligne 19 ; "en dehors et à côté" .. "des partis et des sectes" ( ligne 26 ). A cet égard le passage qui est particulièrement interessant est celui dans lequel il est question de la " liberté pour le syndiqué, de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu'il professe au dehors"... On voit ici que la charte insiste vraiment sur l'aspect apolitique du groupe syndical.

b - Un mode d'action

De fait le probleme se joue selon eux "sur le terrain économique" ( ligne 5 ) et c'est par une "action économique qui doit s'exercer directement sur le patronat" (