LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE : Entre incapacité, culpabilité, médisance et engagement face à la crise à l’Est de la RDC
Tel un veilleur qui attend l’aurore, cet article décrypte et prospecte l’actualité internationale et nationale en ses aspects politiques, diplomatiques, géostratégiques et militaires au regard de l’histoire. Pierre apportée à la construction d’une conscience débout d’une RDC inversant à la fois les lectures béatement optimistes et viscéralement pessimistes, cet article est un hymne à une RDC pacifique, pacifiée et sécurisée.
L’histoire récente de la Sous-région des Grands Lacs est dominée depuis les années 90 par des mutations sociopolitiques et par des alliances et mésalliances des acteurs selon les intérêts. Et plus particulièrement, à partir de 1996, la RDC fait face à une crise caractérisée par le phénomène de guerre présentant de particularités pour justifier un continuel examen des voies de sortie, partant de sa durée, de ses enjeux et acteurs.
La déstabilisation répétitive de la RDC a fait parler de la « première guerre mondiale en Afrique »2. C’est en fait la RDC qui a connu la plus grande guerre d’Afrique de par le nombre d’acteurs publics ou privés, la guerre la plus meurtrière du monde depuis la Deuxième guerre mondiale, soit presque trois fois le bilan humain de la guerre de Corée3 et finalement une des plus complexes à cause de l’enchevêtrement des enjeux. Mais l’ignorance universelle qui entoure l’échelle et les conséquences du conflit reste de mise et l’engagement international, bien en deçà des besoins humanitaires.
Près de dix millions de morts sont enregistrés à la suite de l’instabilité créée dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo depuis les années 90. Après recoupement, il y a que nous nous rendions compte de l’évidence. En effet, depuis les tensions récurrentes qui fragilisent la partie Est de la RDC, des