2ième partie : contexte historique

Cette chanson a été écrite et enregistrée sur l’album « chansons possibles et impossibles » en 1956.
C’est la période des « Trente Glorieuses » marquée par une croissance économique soutenue et ininterrompue, ainsi que par amélioration générale des conditions de vie. Onze ans auparavant la France était engagée dans la Seconde Guerre mondiale. Il y a donc fallu reconstruire l’économie du pays largement dévasté par ce conflit, ainsi que revenir à une situation de plaine emploi. Ila fallu faire face à une croissance forte de la production industrielle et qu’à une expansion démographique* importante le « baby-boom* ». Il faut se rappeler que les français n’avaient accès à la nourriture qu’avec les tickets de rationnements et qu’ils devaient faire face à une crise du logement et surtout la Seconde Guerre mondiale était encore dans tous les esprits.

* : voir lexique p.6

Tout cela entraine un développement rapide et incontrôlé, critiqué par beaucoup d’artistes et qui entraine un taux de chômage bas (1,8% pour la France) et la volonté du peuple à accéder aux dernières technologies causant la surconsommation, phénomène appeler société de consommation. Boris Vian, à travers cette œuvre dénonce la société, née aux Etats-Unis, et qui impose la standardisation des modes de vie. Elle favorise la surproduction, entraine la multiplication des déchets et du gaspillage. A la fin des années 50 puis des années 60, il y a un essor économique, pour satisfaire la demande rapide de choses, et le plein emploi. La complainte du progrès est à l’image de cette société devenue superficielle et matérialiste pour laisser de côté le plus important, les valeurs humaines et les sentiments.
Boris Vian était avant-gardiste et ne pensait pas que l’homme serait capable d’aller encore plus loin et d’arriver là où nous en sommes aujourd’hui.

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