La conscience est elle l'origine de toute connaissance ?
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" On a conscience avant, on prend conscience après. " C'est ainsi qu'Oscar Wilde nous montre la complexité qu'engendre la définition de la conscience. Car finalement l'on peut surtout la définir par des négations, c'est à dire que ce sont les pertes de conscience par intermittences qui nous signalent son existence. Conscience veut dire littéralement " Avec science ", elle désigne l'ouverture à l'environnement, le discernement du bien et du mal, c'est à dire la conscience morale, mais elle implique aussi la connaissance. Cette dernière, quant à elle, désigne nos certitudes, nos compréhensions, ce qu'on à présent à l'esprit comme un objet réel ou vrai : concret ou abstrait ; physique ou mental. On a comme connaissances ce que nous sommes capables de former l'idée, le concept voir l'image, ce dont nous avons la certitude qu'il existe. Ainsi on peut donc se demander si la conscience est la base de notre savoir, si elle définit nos certitudes et notre appréhension du monde. Finalement, la conscience est elle le fondement de toutes nos certitudes ? On pourrait en effet affirmer que toutes nos connaissances sont le fruit de notre conscience, mais la conscience n'implique pas forcément la connaissance et celle ci est a priori déterminée par d'autres facteurs plus déterminants que la conscience. Enfin ces deux concepts sont forcément intimement liés et interdépendants.
Tout d'abord, on pourrait considérer la conscience comme bel et bien l'origine de tout notre savoir. Cela signifierait que toutes nos connaissances sont liées à notre conscience de soi, et qu'elles y sont puisées. Cette théorie vient d'une tradition venant de Descartes et qui s'avère être l'une des deux conceptions de la philosophie : elle considère que c'est l'intériorité de la pensée qui va fonder toutes certitudes a priori et sans recours direct à la connaissance du réel. Selon Saint- Augustin, la vérité de la vie de la conscience serait une évidence insoutenable qui constitue donc le critère