La conscience, Philosophie Terminale S
La conscience est tout d'abord la condition essentielle de l'homme, qui prouve son humanité et lui permet de penser le monde, malgré les limites auxquelles elle est confrontée. Elle entretient un rapport complexe avec le monde des choses, dont elle fait partie, qu'elle prend comme objet et dont elle a besoin pour exister. Finalement, il existe une autre conception de la conscience, qui est celle d'une conscience morale permettant aux hommes de distinguer le bien du mal.
ILa conscience, condition essentielle du sujet
ALa définition de la conscience
La conscience est la présence constante et immédiate de soi à soi.
Il existe plusieurs sortes de conscience :
La conscience spontanée des choses existant autour de soi est évidente.
Mais on a aussi une conscience réfléchie de soi, qui demande un certain raisonnement même si en fait elle se trouve à la base de toute pensée.
Cette conscience de soi différencie l'homme de l'animal, qui ne pourrait pas dire « je » (c'est-à-dire se prendre soi-même comme objet de ses pensées).
Kant montre qu'elle s'acquiert en grandissant. En effet, l'enfant est au départ incapable d'employer la première personne pour se désigner. Lorsqu'il y parvient, c'est qu'il a enfin conscience de soi. Ainsi, Kant dit : « Auparavant, l'enfant ne faisait que se sentir, maintenant il se pense ».
« Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. »
Anthropologie du point de vue pragmatique, Kant, 1797
BLa conscience comme base de toute pensée
1Le Cogito cartésien
C'est surtout Descartes qui pose la conscience comme base de toute pensée dans son « cogito ». En effet, il n'existe selon lui qu'une seule certitude absolue qui est « je pense donc je suis » (cogito ergo sum).
Si j'applique le doute méthodique, et que je remets en question la propre existence de ma conscience ou le contenu de mes représentations, alors je doute, donc je pense. On voit