La consigne
La consigne, voilà un mot qui est familier aux élèves et aux enseignants : « La consigne est la suivante…, ne recopiez pas la consigne…, lisez bien la consigne… ». Il n’y a pas un jour où le professeur ne prononce pas ce mot. Pourtant la banalisation de la consigne en tant que tâche à effectuer dissimule une autre réalité : Les élèves ont des difficultés à comprendre une consigne. Or cette incompréhension se manifeste tardivement, c'est-à-dire lors de la correction collective des devoirs ou des exercices. Ce constat ne m’a pas laissé indifférente. Lors de ma suppléance à l’école catholique de Sainte- Marguerite à Saint- Benoit, j’ai été confronté quotidiennement à ce problème. En effet, j’ai remarqué que mes élèves se contentent souvent d’exécuter docilement les consignes que je leur ai données. Rarement, ils questionnent la consigne en analysant, notamment, les verbes utilisés. C’est pourquoi les élèves découvrent souvent le sens de la consigne lors de la phase de mise en commun. Une discussion avec eux m’a permis de mesurer l’ampleur de la tâche qui m’attendait. Rares sont les élèves qui comprennent le sens des verbes d’action utilisés pourtant fréquemment dans les consignes. Face à ce constat d’échec, nombreuses ont été les questions que je me suis posées : Qu’est ce que la compréhension ? Qu’est ce qu’une consigne ? Comment faire comprendre une consigne ? Quelles sont les causes de l’incompréhension d’une consigne ? Est- ce qu’une incompréhension d’une consigne va de pair avec l’échec scolaire ? Comment faire pour que tous les élèves comprennent ? Bref, comment lutter contre la banalisation de l’échec en matière de lecture de la consigne à l’école primaire ? La nécessité de produire un mémoire professionnel, m’a semblé propice pour réfléchir à ces questions liées à la compréhension des consignes. La lecture de différents ouvrages m’a permis d’organiser ma recherche de la façon suivante : Dans un premier temps, je