La constitution du noyau
L'expérience courante semble montrer que la matière peut être divisée à l'infini et que la seule limite à ce fractionnement est celle imposée par nos sens (yeux), par notre habileté ou par notre technologie.
Ce fractionnement illimité de la matière a été mis en doute dès l'Antiquité par les savants philosophes. Cette conclusion a aussi été celle des chimistes des siècles derniers : Lavoisier, Proust, Dalton .... Les réactions chimiques s'effectuant toujours dans des proportions pondérales définies confirment la structure discontinue de la matière. Pourtant, ce n'est que depuis un siècle environ que les faits expérimentaux ont confirmé leur hypothèse : la matière n'a pas une structure continue, toute opération de fractionnement s'arrêtera à sa structure élémentaire : l'atome.
La découverte des électrons (J.J. Thompson : 1897) puis les expériences de Rutherford (1911) montrent que le concept de l'atome, entité élémentaire de la matière, doit être revu. L'atome est formé de deux parties distinctes :
- le noyau chargé positivement
- l'électron ou les électrons chargés négativement.
L'ensemble constitue l'atome, électriquement neutre. Cette représentation constitue ce que l'on appelle le modèle de l'atome.
Remarque :
Vous pouvez lire l'introduction du chapitre 3 de la référence 1 (voir la page bibliographie). Vous aurez un exposé clair et concis de la notion de modèle physique que nous venons d'évoquer ici et que vous rencontrerez en physique et en chimie.
Pour le moment, les électrons peuvent être considérés comme des particules élémentaires, caractérisées par leur masse me = 9,109534.10-31 kg et leur charge élémentaire négative qe = -1,6021892.10-19 Coulombs. Le noyau au contraire semble avoir une structure plus complexe et le modèle physique qui le représente se complique et se perfectionne au fur et à mesure que sont obtenus des résultats expérimentaux. Il est donc très difficile pour un non spécialiste de connaître les