La contre marche du pingouin
***
« Toute l’horreur de ma nature «
Premier morceau, fruit d’une certaine Z pas très zen pour l’occasion, celui-ci nous propose, calculette à la main, de prendre simplement conscience de l’horreur de notre nature (sic!).
» Je suis un homme au pied du mur
Comme une erreur de la nature
Sur la Terre sans d’autres raisons
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.Je suis un homme et je mesure
Toute l’horreur de ma nature
Pour ma peine, ma punition,
Moi je tourne en rond, je tourne en rond [...]«
Mort aux passions, mort aux affects, toute l’horreur de ma nature. On croit rêver les oreilles ouvertes. Dans un arsenal législatif si fourmillant à l’encontre de la première insulte, constatons finalement que tout passe. Tout passe au nom de la proposition d’un nouveau paradis blanc, et vite remplacer ce vieux Saint-Pierre par un pinguouin. Mais seulement si vous êtes bien sage dans cette vie là. Etre bien sage ? Ben oui, planter des arbres. Mais quels arbres? Des tubes de stockage à carbonne temporaires. Des arbres d’élevage dont on compte l’existance à la calculette. Des arbres sans histoire, sans aucune autre finalité que de stocker du CO2. Totalitarisme blanc et vert dans la main, vers une uniformisation des multitudes et des singularités qui épuise le réel à l’avance. La fin des rencontres, et vive le monopole des calculettes.
Rien de bien nouveau sur cette ligne de