La coopération internationale dans la lutte contre le sida
La coopération internationale dans la lutte contre le SIDA
Introduction : La coopération internationale en matière de lutte contre le VIH/SIDA est un principe sur lequel tous les acteurs s’accordent. En effet, face à une épidémie dont on maîtrise mal l’évolution et les frontières, et qui a un impact sur le développement et la sécurité, une réponse globale apparaît le plus souvent comme la solution la mieux adaptée. La santé, qui a longtemps relevé de la compétence exclusive de l’Etat, devient, en particulier dans le cas du VIH/SIDA, un enjeu de gouvernance mondiale. Par gouvernance mondiale, on entend « l’ensemble des régulations produites par la prolifération d’acteurs interdépendants et des interventions publiques qui en découlent ». Ces acteurs interdépendants sont les Etats, les Organisations intergouvernementales (OIG), les ONG, les associations communautaires, les entreprises, les fondations, les centres de recherche. La gouvernance peut donc être considérée comme un processus de négociations permanentes entre des acteurs très hétérogènes. L’enjeu de la lutte contre le SIDA est de coordonner ces différents acteurs aux intérêts parfois divergents. Concrètement le rôle croissant des institutions internationales et de la société civile dans ce domaine doit cependant faire face au souci des Etats de préserver leur autorité et leur légitimité. Quelle est alors la véritable place de la coopération internationale en matière de lutte contre le VIH/SIDA ? Il apparaît en réalité que la gouvernance mondiale en matière de lutte contre le SIDA, est une alternance de coopération et de conflit. S’il est vrai que la tendance semble au renforcement et à une meilleure organisation de la coopération, les actions menées par la communauté internationale ne récoltent encore que des résultats limités.
I. Les grandes avancées de la coopération internationale depuis 25 ans A. Les acteurs institutionnels • Les