la Corée
La Corée du Nord a lancé son programme de fabrication d’armes nucléaires en réponse au déploiement de missiles au Sud par les ÉtatsUnis durant la guerre froide. En Corée du nord, comme en Europe, la doctrine stratégique de Washington justifiait l’utilisation d’armes nucléaires sur le champ de bataille. D’autre part, l’Union soviétique étant dotée de la bombe atomique, les ÉtatsUnis auraient pris le risque d’une guerre totale s’ils avaient utilisé leurs armes nucléaires tactiques stationnées sur ce continent.
En revanche, en Corée du nord, ils supposaient qu’ils pourraient s’en servir impunément « dans l’heure suivant le déclenchement d’une guerre ». Ils explicitèrent cette intention en pratiquant des exercices militaires qui incluaient des scénarios de « combat nucléaire ». Certes, leur objectif était de dissuader une attaque conventionnelle coréenne. Mais, la Corée du Nord fut « surdissuadée » par ces menaces, percevant le danger d’une réelle attaque nucléaire « comme concevable, voire probable ».
En 1991 le président William Clinton annonça le retrait des armes nucléaires américaines de la Corée du Sud, ouvrant la voie à l’accord
PyongyangWashington de 1994 qui gela l’effort nordcoréen d’armement nucléaire pour huit ans. Le dirigeant nordcoréen Kim Jongil conclut cet accord de « gel » en opposition à la ligne dure de ses généraux, dans l’espoir d’une reconnaissance diplomatique et d’une aide économique des ÉtatsUnis. Mais l’administration Clinton n’a pas répondu à ces espoirs. Ceuxci ont dénoncé l’accord de 1994, affirmant que l’on ne pouvait faire confiance à un État aussi totalitaire, qui s’effondrerait si l’on supprimait l’envoi de pétrole fourni dans le cadre de l’accord de « gel ».
Négociations
Après l’élection en janvier 2001 du président George W. Bush, le secrétaire d’État, Colin
Powell, déclara vouloir maintenir l’accordcadre pour