Chère M, berbey d’aurevilly

Je vous écris pour vous faire part de mon point de vu sur votre livre, les diaboliques,
Ecrit en 1874
Pour commencer, j’ai pu constater un style plutôt baroque chargé en descriptions et fantastiques avec d’anciennes valeurs. Votre recueil de nouvelle nous narre des histoires de femmes diaboliques et envoutantes. La première nouvelle de ce recueil donne un ton lugubre, sombre. Ce premier récit est fait de fantastiques d’étrangeté, des passions misent à vif, poussées à bout. Ces histoires sont faites pour retrouver un esprit de Normandie très catholique ou vous avez vécut, et la seul mention de sacrilège des athées suffit a faire frissonner. Cependant je trouve que dans ces récits tout tourne autour des passions amoureuses incarnées par des femmes diaboliques qui n’hésitent pas à tuer un possible concurrence pour épouser leur amant, a tué leur fille devenu une rivale ou a braver les interdits pour vivre une passion dangereuse. Chaque nouvelle présente une un exemple de passion ou de débauche féminine aussi inexplicable que scandaleux. Le thème commun aux six récits est la présence du mal, du diable. Ce diable s’en prend aux femmes, les femmes fatales se transforment en superbes nymphomanes. Les hommes sont en quelques sorte soumit aux exigences de ses femmes. C’est un recueil intriguant. En revanche je trouve personnellement que cela renvoi a une image péjorative de la femme.
Cependant, vous nous montrez aussi une femme passionnée, envoutante ce qui provoque un certain paradoxe et les rends captivante. Cela nous plonge dans un romantisme noir. Nostalgie de la noblesse française vous poursuit dans chaque histoire ce qui devient assez récurant à la fin du recueil. Vous nous faite paraître de la supériorité des aristocrates par rapport au gens du peuple. Et qu’ils sont a la limite d’avoir le droit de vivre ce qui me semble une vision bien arrêter du XIX eme siècle. « Les Diaboliques » , c’est l’apologie de l’ancien régime.