La critique des sources
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Une source est un document produit lors de la période étudiée
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Une source est toujours "première" par définition... Ceci est un anglicisme. Une source peut cependant être de première main (vous venez de la découvrir, personne ne l'a étudiée avant vous) ou de seconde main (c'est un document connu, déjà utilisé, mais que vous réétudiez)
L'historien ne prend jamais pour argent comptant les sources qu'il a sous les yeux. Il doit conserver une attitude critique à leur égard. C'est ce doute permanent qui fait l'une des spécificités du métier. Il faut saluer les moines mauristes et bollandistes d'avoir posé les premiers jalons de la critique historique au xviie siècle.
Les historiens de l'école méthodique, Langlois et Seignobos (d'inspiration positiviste), reprendront ces règles dont le défaut est toutefois de concerner principalement les témoignages écrits2.
Ils distinguent ainsi différents types de critique : * La critique externe porte sur les caractères matériels du document tels son papier, son encre, son écriture, les sceaux qui l'accompagnent. Ainsi, une lettre écrite sur papier, dite du xiie siècle, est certainement fausse car on écrivait sur du parchemin à cette époque. Ce type de critique nécessite des connaissances en paléographie, en sigillographie, en diplomatique et en épigraphie. * La critique interne repose sur la cohérence du texte. Il est évident qu'une charte de Philippe Auguste datée au bas de 1225 est un faux car ce roi de France est mort en 1223. * La critique de provenance touche l'origine de la source. L'historien en tirera des conclusions sur la sincérité et l'exactitude du témoignage. On comprend bien que le récit d'un historiographe officiel tend à magnifier le rôle et les qualités de son prince. D'où un certain doute par rapport à ce qu'il raconte. De même, on accordera plus de poids au récit d'une