La croissance et pauvreté
Pour mieux comprendre, il faut définir les notions en jeu. Les inégalités peuvent être définies comme des différences entre des individus ou des groupes sociaux qui se traduisent en termes d’avantage ou de désavantages par rapport à un certain nombre de critères : richesse, accès au savoir et aux soins, place par rapport au pouvoir, etc. Les inégalités renvoient donc à une hiérarchie sociale. Quant à la croissance, selon Kuznets « la croissance est une augmentation à long terme de la capacité d’offrir une diversité croissante de Biens. Cette capacité croissante étant fondée sur le progrès de la technologie et les ajustements institutionnels et idéologiques qu’elles demandent ». Elle est mesurée par l’augmentation annuelle (en %) du Produit Intérieur Brut (PIB) en volume.
Si on peut montrer qu’une amélioration de l’économie s’accompagne de transformations structurelles rendant possibles la réduction des inégalités, il s’avère qu’elle n’est pas suffisante pour réduire toutes les inégalités et qu’elle implique nécessairement l’existence d’un certain degré d’inégalités dans la société.
On peut donc se demander si une amélioration de la situation économique permet-elle réellement d’avoir un impact sur les inégalités ?
Pour répondre à cette question nous verrons dans un premier temps qu’une amélioration de la situation économique favorise le recul des inégalités (I) puis dans un second temps, que cela ne suffit pas à réduire les inégalités car le facteur social joue un rôle important en termes d’inégalités (II).
I) La croissance économique comme facteur de réduction des inégalités
A) Les conséquences d’une amélioration économique
• La croissance économique est généré par un accroissement du