Le Brésil, nouvelle ferme du monde.

Toujours classé dans les pays du sud, le Brésil (grand pays d’Amérique du sud) est pourtant de plus en plus comparable aux pays développés grâce à uneagriculture productiviste résolument tournée vers le marché mondiale. Le Brésil est-il capable de relever les défis qui se posent aujourd’hui à l’agriculture mondiale ? Dans un premier temps, nousévoquerons la réussite agricole du Brésil, puis nous analyserons la fracture entre deux mondes agricoles. Enfin nous nous montrerons que le chemin pour une agriculture durable au Brésil est encore long.Le Brésil est devenu un immense producteur de denrées agricoles destinées au marché international. Il est premier exportateur pour de nombreux produits comme : le soja, la canne à sucre, le café ou laviande bovine. Cette réussite réside dans la modernisation de son agriculture : mécanisation du travail, utilisation d’engrais et de pesticides, OGM, … Cependant, malgré cette puissance agricole,l’insécurité alimentaire demeure (6 % de la population est sous-alimentée) et les inégalités sociales restent un des traits majeurs de ce pays.

En effet, le Brésil présente deux types d’agricultures trèsdifférentes. D’un côté, une agriculture moderne, intensive et productiviste et de l’autre, une agriculture vivrière, peu productive. La première, destine sa production au monde entier. Elle est lefait de grandes exploitations (fazendas) appartenant à un nombre réduit de riches propriétaires qui possèdent la majorité des terres. La seconde, concerne un grand nombre de petites exploitationsfamiliales mal équipées qui n’ont que de faibles rendements ; leur production est destinée à l’autoconsommation mais elle ne suffit pas à nourrir correctement toute la population brésilienne. Par ailleurs,afin d’étendre les cultures commerciales ou procéder à l’élevage extensif, les agriculteurs brésiliens procèdent à la déforestation de la forêt amazonienne par le feu entrainant ainsi un