La densité urbaine
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La
lettre
d’information
de
l’ag
A M
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10 photo : C.Galatry
En appui de ses fonctions traditionnelles d’observation socio-économique et de planification territoriale, l'Agence désire contribuer davantage aux débats sur la forme urbaine en se fondant sur les principes de renouvellement et d'optimisation du tissu urbain. Des principes placés au cœur du projet d'agglomération. La publication de l'ouvrage “Densité et formes urbaines dans la métropole marseillaise” répond à un objectif de pédagogie collective. Car loin d'être théorique ou conceptuel, le sujet traité doit servir à la compréhension de la ville et à l'histoire de sa formation. Il offre aussi des clés de lecture et ouvre des horizons sur les modes d'organisation de la ville qui s'inscrivent en filigrane dans des démarches ou dans des projets en cours : Programme local de l'habitat, Plan de déplacements urbains, Plans locaux d'urbanisme et Schémas de cohérence territoriale.
La densité urbaine,
Comme pour la plupart des sujets qui la concernent, le regard porté sur Marseille renvoie une image de singularité qui rompt avec les standards urbains habituels. L'histoire, la géographie, les soubresauts de l'économie, l'absence de schémas de planification ont modelé une organisation urbaine particulière. Une organisation qui, hors de tout jugement de valeur, exige d'aborder la question de la densité de façon spécifique et de poser, à priori, des éléments de diagnostic sans lesquels on ne peut prendre l'exacte mesure de la situation marseillaise. Densité ne signifie pas occupation de l'espace – ou densité bâtie. Force serait, sinon, de constater que la cité phocéenne est très dense puisque sa “tache urbaine” se déploie sur 14 000 des 24 000 hectares cadastraux. Le relief de la ville et son organisation multipolaire, sur la base de noyaux villageois, ont généré en réalité une occupation physique généralisée sans être dense. C'est la première de ses singularités