Les conflits font partie intégrante de la vie de tous les jours. Pour les résoudre, on peut se poser la question suivante : «la discussion est-elle moralement supérieure à la négociation?» Avec l’arrivé des armes nucléaires, il semble que dans l’intérêt de la sécurité public, il vaille mieux négocier pour empêcher des guerres ou des catastrophes que de simplement discuter. Par contre, c’est cette propension à toujours vouloir tirer profit de l’autre qui maintient l’humanité dans une perpétuelle situation de conflit. Même si cela peut sembler utopique, la discussion sincère et de bonne foi est nécessaire pour mettre fin aux rapports de force et instaurer la coexistence pacifique. Nous verrons que la négociation favorise ces rapports de force et que pour sa part, la discussion se base sur une valeur universelle : le vrai.

Par définition, la négociation est l’action de commercer, donc où deux partis cherchent à tirer profit d’une situation. Ils ne cherchent pas à trouver objectivement la meilleure solution morale, mais celle qui les avantagera personnellement. Aussi, on constate facilement que si l’un ou l’autre des deux partis à d’emblée un avantage, il aura le gros bout du bâton et pourra imposer sa volonté plutôt que de trouver un réel compromis. Cette affirmation prend tout son sens lorsqu’on examine la situation du traité de la non-prolifération des armes nucléaires de 1968. En effet, les états qui possédaient déjà cette arme redoutable, donc un avantage militaire, ne furent pas contraints de diminuer leur arsenal tandis que ceux qui ne la possédaient pas, se virent interdire de développer cette arme et furent même soumis à un contrôle strict face au développement des technologies nucléaires pacifiques. Donc, la négociation tourne souvent à l’avantage du plus fort et comme Rousseau l’a démontré dans Du contrat social, le plus fort n’a pas moralement tout les droits. La négociation n’est donc pas la solution morale au conflit car la résultante de cette