La face en chine
En effet, il occupe un rôle de véritable ciment organisateur social, permettant la cohésion et l’harmonie au sein de la société, et est pourtant encore méconnu de la plupart des occidentaux interagissant avec la Chine, au point de ne pouvoir le définir correctement (et encore moins d’en définir les conséquences). Ce concept fait partie intégrante des « évidences invisibles » ce qui le rend délicat à mentionner par les chinois. Il impose un certain respect vis-à-vis de son interlocuteur mais également par là même de tous ses proches.
Y.T. Lin, chercheur chinois, dit de ce concept que « nous touchons là à l’aspect le plus subtil et le plus mystérieux de la psychologie sociale des Chinois. Bien qu’abstraite et insaisissable, elle constitue une règle suprême extrêmement raffinée. Elle est le principe de toute interaction sociale. […] Le sens de la face n’est ni à traduire ni à définir. La face semble relever d’une idée de prestige, ce qui n’est PAS tout à fait exact ; elle ne s’achète pas mais confère une réelle splendeur aux individus ; elle est abstraite mais elle constitue quelque chose que les hommes se disputent et un idéal pour lequel des femmes meurent ; elle est invisible mais elle existe et s’étale aux yeux du public » .
Cependant, grâce à la langue chinoise qui est caractéristique de par sa structure de la pensée chinoise, L. Zheng propose une définition à 3 niveaux en s’appuyant sur des expressions linguistiques . Ces 3 niveaux sont entremêlés et interconnectés. Nous allons nous appuyer sur ces analyses pour tenter de rendre compte de cette complexité :
Il existe 3 types de « Faces » en