La famille calas
Pour débuter, l’affaire Calas traite d’une famille d’Huguenots, la famille Calas. Un de leur fils désire devenir avocat, mais ne peut l’être que s’il est catholique. Il se convertit donc à l’insu de ses proches. Un soir, peu après le souper, la famille le retrouve pendue en bas, près du magasin. C’est alors que les parents ont appelé les secours et en constatant qu’il était bel et bien mort, les gens se sont mis à accuser la famille d’avoir tué leur fils en raison de son changement de religion. On remarque ici qu’en raison de la différence de religion entre la famille et le reste de Toulouse, les civils accusent directement la famille, sans jugement ni réflexion. « Ce peuple superstitieux et emporté; il regarde comme des monstres ses frères qui ne sont pas de la même religion que lui. » (p.33) C’est l’utilisation propre du mécanisme du bouc émissaire. Puisque selon eux, un catholique ne peut se suicider, il faut trouver un coupable.
Voltaire, lui, n’est pas d’accord. Selon lui, il est impossible que le père de soixante-huit ans, ayant les jambes enflées et faible, eût seul étranglé et pendu son fils qui, selon plusieurs, était d’une force au-dessus de l’ordinaire. Il soutient que pour tuer