La femme de gilles
Présentation générale
Analyse de la couverture
Austère n'est pas le mot. Sobre plutôt. Ou simple peut-être. D'une simplicité poétique. Comme la vie que mène Elisa entre ses quatre murs. Ces murs sont d’ailleurs aussi pâles, aussi banales que son existence. Perdue dans ses pensées, elle se distingue à peine sur la couverture qui nous fait penser à une phrase de la page 8 : « Chaque fois, il la trouve immobile, un peu hagarde… » . Elisa est effacée, elle est inexistante sans Gilles.
Analyse du titre : pourquoi la femme de Gilles et pas Elisa ?
Elisa n’existe pas en tant qu’Elisa. Elisa n’existe qu’au travers de Gilles, de ses regards, ses gestes, ses paroles, ses désirs… Toute son existence est conditionnée par celle de Gilles : il est la cause de ses joies et de ses peines. Il est le sens de sa vie.
Analyse du point de vue des éditeurs
Il ne fait que confirmer ce qu’on savait déjà : la chose qu’Elisa sait le mieux faire au monde est d’aimer Gilles. Envers et contre tout. Sa soumission apparente à son sort de femme trompée n’est autre que le reflet de son immuable espoir en la reconquête du cœur de Gilles. Un jour, il lui reviendra, elle en est persuadée ; en attendant elle souffre et elle accepte cette souffrance.
Elisa
Elisa a un beau corps lourd, un visage long et plein, des traits réguliers et des cheveux sombres et luisants. Femme du Nord, d’où lui vient cet air étrange d’Espagnole (pp 9-10).
Son corps devient chaque jour plus lourd et plus déformé (p. 21).
Elle a un beau front (p.29).
Elle a de beaux seins (p.45).
Enceinte Elisa était jolie : ses gros seins s’accordaient bien à cette chair vaste et belle et à ce grand corps chaleureux (p.79).
Elle a des yeux calmes et bienveillants (p.92).
Elle est grande et douce (p.141).
Elle a des cheveux noirs et brillants qui encadrent son pâle visage amaigri. Chevelure étendue, longue, immense, trop lourde pour cette petite tête exténuée (p.151).
Personnage central